L'agresseur d'une lycéenne violée en Seine-et-Marne toujours recherché
AFP 15.09.06 | 20h19
La police était toujours vendredi à la recherche de l'agresseur présumé d'une lycéenne de 17 ans, qui aurait été violée et blessée d'un coup de cutter jeudi matin sur le chemin de son lycée au Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne), a-t-on appris de sources concordantes.
Des traces de sperme retrouvées sur un de ses vêtements font l'objet d'expertises ADN, dont le résultat ne sera pas connu avant huit jours, selon une source judiciaire.
La jeune femme, sortie de l'hôpital jeudi après avoir subi des examens médicaux, a été interrogée vendredi par les policiers qui ont tenté de recueillir des éléments permettant la constitution d'un portrait-robot du violeur présumé, selon une source policière.
Selon les dires de la victime, "très choquée", l'agresseur serait "quelqu'un qu'elle ne connaît pas, de type européen, âgé de 20 à 24 ans", a indiqué le parquet de Melun.
Le parquet a relevé que ces propos contredisaient des rumeurs selon lesquelles la jeune femme aurait pu être violée par son petit ami, noir.
La victime, élève en seconde au lycée George-Sand du Mée, a obtenu dix jours d'ITT (Incapacité totale de travail) et souffrait d'une plaie ouverte au cou et d'un hématome à l'oeil. Les examens n'ont cependant pas permis de relever des traces de violence vaginale.
La lycéenne, élève en seconde, a raconté qu'elle avait été attirée vers 07H15 par un homme dans le bois de Brévande, à 300 m de son lycée, alors qu'elle se rendait en cours par la piste cyclable en lisière du bois.
Alors qu'elle avait échappé à son agresseur, il l'aurait rattrapée et lui aurait donné un coup de cutter avant de prendre la fuite.
"Il peut s'agir d'un lycéen, ou de quelqu'un qui n'a rien à voir", selon la source judiciaire.
Les enquêteurs n'écartent actuellement piste, y compris le fait qu'elle n'ait pas été violée, même s'il n'y a pas de "raison de penser qu'elle raconte des histoires", selon une source proche du dossier.
Une cellule psychologique composée d'assistantes sociales, d'un médecin scolaire et de conseillers principaux d'éducation a été mise en place au lycée George-Sand, selon le proviseur Muriel Bénadon.
L'événement a eu un grand retentissement auprès des élèves, nombre d'entre eux passant par le bois pour se rendre en cours.
Selon Mme Bénadon, c'est une jeune professeur d'anglais du lycée qui se trouvait à proximité qui aurait alerté les secours. Cette version n'a pas été confirmée de source judiciaire.
Le parquet a ouvert une enquête de flagrant délit confiée au commissariat de Melun.