Pour savoir si l'on est aimé, existent différents petits exercices. Faire claquer dans ses doigts des pétales de rose, la force de l'amour se reconnaît au bruit. Lancer au plafond des pépins de pomme, plus ils montent haut, plus l'amour est fort. Effeuiller les pétales d'une marguerite. Le bout pointu d'un pépin de pomme que l'on secoue dans sa main, indiquera la direction dans laquelle se trouve l'âme soeur (Normandie). Si la lampe du soir, ou le feu brasille, un coeur se consume quelque part (Quercy). Des trésaillements à l'oeil droit ou au sourcil indiquent que votre amoureux pense à vous ; de soudaines palpitations au coeur annoncent la tromperie ; et l'engourdissement du petit doigt de la main gauche annonce des événements de mauvaise augure (Berry).
Pour inspirer l'amour, le mal aimé peut porter sur son coeur un coeur d'hirondelle ou offrir un anneau qui a séjourné neuf jours dans le nid de ce même oiseau. Il faut placer en cachette un brin de myosotis sous le livre des Evangiles à l'église, et de l'y laisser le temps d'une messe. Il existe aussi des filtres qu'il faut faire discrétement absorber à la personne aimée, comme lui dérober des rognures d'ongles et les lui resservir mélangées à de la poudre de pouliot (Lorraine), ou alors mélanger des feuilles de sainfoin pilées avec de la langue de chouette (Provence), ou encore de la moelle de pied gauche d'un loup relevée d'ambre gris et de poudre de chypre (Vosges).
Pour retrouver l'amour, on dit que l'on peut le faire revenir en récitant à rebours le miserere (Lorraine). En amour, il ne faut pas s'attrister des querelles, il en faudrai neuf avant de s'épouser