danitza Force Vive
Nombre de messages : 259 Date d'inscription : 08/06/2008
| Sujet: TEXTE COURT "Délicieuse évasion ..." Mar 17 Fév - 11:40 | |
| La chambre me plaisait, les lourdes tentures aux couleurs si chaudes, celles que je préfère, celles qui me font chavirer, ornaient les fenêtres hautes de cette belle demeure .
Cet endroit m'avait toujours fait rêver, mais jamais je n'aurais oser espérer y être invitée un jour et encore moins y dormir, surtout à ses côtés ….. Et pourtant ….
Alors que je flânais sur les quais je le vis ; il était là immobile, et je fus immédiatement sous le charme, que m'arrivait-il ? Il paraissait m'attendre, j'étais irrésistiblement attirée et je savais, je sentais que nous étions faits l'un pour l'autre….
Attirée par une force surnaturelle aimantée je me retrouvai près de lui … tout près de lui.
Beau il l'était, de sa force émanait une certaine fragilité, ce que j'aime par-dessus tout…
Emue, le cœur battant, je devinais ses mots, oh ! il ne se dévoila pas immédiatement, je savais déjà tant de choses de lui …
Je savais qu'il me parlerait de ces femmes qui avaient si souvent failli le conduire à sa perte ; je connaissais son histoire et je n'étais plus jalouse… Pourtant combien j'ai envié, peut-être même haït cette fille, cette Clélia, je me suis même réjouie secrètement lorsqu'elle a disparu….
Ces histoires là étaient trop anciennes, je ne devais plus y penser il était là, dans mes bras et je le regardais sans me lasser, étonnée et éblouie par tant de beauté et tant de promesses …
Je ne pouvais me détacher de lui, je n'osais à peine l'effleurer de mes mains que je voulais si douces.
Je le caressais, doucement, il restait immobile, me laissant le parcourir de mes yeux emplis de fièvre et de mes mains câlines.
Le plaisir m'illuminait et colorait mes joues, elles viraient au rose …
Puis, le sommeil eut raison de moi, mes paupières trop lourdes se fermèrent, m'emportant vers des rêves de citadelle où se trouvait un prisonnier tant aimé….
Le petit jour me surprit , le tenant toujours tendrement contre moi …Merveilleux rêve que le mien ! où en étais-je restée de ma lecture … ah oui Fabrice prisonnier dans la citadelle, que j'aidais à faire évader …
Ö Monsieur Stendhal merci d'avoir déposé chez ce bouquiniste rencontré sur les quais, ce livre aux superbes reliures que je me suis plue à caresser et qui m'a permis l'espace d'un rêve d'être auprès de Fabrice dans cette belle demeure appelée « La Chartreuse de Parme ». | |
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