En rendant une décision rarissime, dont la Chancellerie dit n'avoir en tout cas aucun souvenir de précédent, le tribunal de grande instance de Lille a déclenché une polémique. Son objet : l’annulation d’un mariage entre deux jeunes de confession musulmane au motif que la mariée avait menti sur sa virginité. Une décision dénoncée par plusieurs partis politiques, l’association Ni putes ni soumises, la secrétaire d'Etat au droit des femmes Valérie Létard ou encore la philosophe Elisabeth Badinter. La ministre de la Justice a estimé de son côté que cette décision constituait "un moyen de protéger la personne".