DES MOTS POUR UNE CHANSON
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DES MOTS POUR UNE CHANSON

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 Images sexuées de la viellesse

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clay77
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MessageSujet: Images sexuées de la viellesse   Images sexuées de la viellesse Icon_minitimeVen 28 Déc - 13:52

Les images de la vieillesse sont des constructions sociales. Elles reflètent la position accordée aux personnes âgées dans notre société. Ainsi, les visions de l’âge dans ce siècle ont été multiples : l’industrialisation a provoqué la mise à l’écart des personnes âgées, alors que la réaction du capitalisme omniprésent face à la valeur à attribuer à cette phase de vie fut d’une profonde perplexité. À la non-intégration des personnes âgées dans la société devait répondre le développement de prescriptions leur offrant de nouvelles motivations et de nouveaux défis. La société post-moderne, avec son élan innovateur, ses auto-identifications et ses auto-évaluations toujours renouvelées ne laisse guère de place à une confrontation avec « le vieux ».
Comme le dit le sociologue Rosenmayr (1990) – l’âge est perçu comme une curiosité, comme une source d’information pour le récit de vie (oral history).
Les résultats de recherches sociologiques et psychosociales reflètent clairement que la société actuelle ne sait pas encore gérer la longévité de l’être moderne. Notre société ne dispose d’aucune culture positive pour les personnes âgées. Cette évidence apparaît dans les combinaisons contradictoires de perceptions négatives et positives de l’âge, partagées par les jeunes aussi bien que par les personnes âgées. Elles reflètent l’ambivalence existentielle face à une phase de vie apportant non seulement des chances de nouvelles motivations, mais inéluctablement aussi des risques, des restrictions et des pertes, situation bien évidemment vécue ainsi par les personnes concernées (Höpflinger, 1999).
Malgré les efforts de la gérontologie moderne pour remplacer une vision globale très sommaire de la vieillesse par des visions plus différenciées, notre société perçoit la vieillesse principalement comme un déclin, comparée à la jeunesse ou – le cas échéant – àl’âge mûr. À cet égard, tout un chacun semble implicitement savoir comment sont « les vieux » : lents, prudents, orientés vers le passé et réfractaires au changement (Rosenmayr et al., 1996).
C’est dans ce contexte que Butler (1969,1990) a créé la notion d’ageism, exprimant une attitude de préjugés négatifs face aux personnes âgées et au processus du vieillissement. Défini par Greene (1986), il s’agit là d’un système d’attitudes destructrices, figées et souvent non prouvées envers les personnes âgées. Cette discrimination des personnes âgées est accompagnée d’une préférence non dissimulée pour les jeunes et la jeunesse. À l’instar de beaucoup de préjugés, une part de réalité (concrètement tout ce qui est innovant, différencié et positif) est écartée en faveur d’une orientation vers des dimensions plutôt négatives.
Selon Perdue et Gurtman (1990), ces associations négatives peuvent même être évoquées de manière subliminale. Lors d’une expérimentation à l’aide d’un ordinateur, ils ont confronté des jeunes à des adjectifs à consonances positive et négative (par exemple intelligent, spirituel ou têtu, hostile). Immédiatement avant la présentation et selon un principe fortuit, le mot « jeune » ou « vieux » apparaissait sur l’écran en millisecondes, sans qu’il puisse être identifié consciemment. Il en résultait que les qualités considérées comme négatives furent associées plutôt à la vieillesse, alors que les qualités positives furent mises en relation avec la jeunesse.
En outre, cette connaissance innée, implicite ou explicite, des déficits de la vieillesse peut se référer à des expériences scientifiques qui semblent la confirmer. Durant des décennies, la recherche gérontologique s’est basée sur des modèles déficitaires. Encore en 1980, Bee et Mitchell ont qualifié lapidairement les changements physiques liés au vieillissement de « smaller, slower, weaker, lesser, fewer [1] ». Ce n’est que durant la dernière décennie que des modèles plus différenciés ont fait leur apparition. Ils ont promu le modèle du « successful ageing [2] » (en opposition au « normal ageing » ) qui pourtant a contribué aussi à une perception positive mais stéréotypée de la vieillesse (« la vieillesse est devenue quelque chose à réussir »). Dans ce contexte, Höpflinger a parlé de « gérontologisme », contrairement aux stéréotypes négatifs de l’ageism (Höpflinger, 1994).
Malgré les efforts de la recherche moderne sur la vieillesse afin deremettre en question l’image négative et déficitaire de cette phase de vie et de la remplacer par des modèles plus appropriés et réalistes (« vieillissement réussi »), le sentiment global au sujet de la vieillesse véhicule toujours des généralisations négatives, cependant assorties de récits surfaits de cas isolés positifs. Il s’agit là de considérer ces cas positifs isolés comme exceptions qui confirment la règle d’une vieillesse déficitaire.
Cette image négative de la vieillesse doit donc être comprise non seulement comme une construction sociale, mais également comme une thèse soutenue par les sciences résultant de la certitude générale selon laquelle les personnes âgées constituent un groupe à part, voire un groupe à problèmes. Cette généralisation exagérée signifie que la caractéristique principale des personnes âgées est qu’elles sont vieilles, alors qu’il est pratiquement ignoré qu’elles ont un nom, une identité sexuelle, des biographies les plus diverses et une personnalité propre.
Toutefois, il est certain qu’aucun autre groupe de notre société n’est constitué d’éléments physiologiques, psychiques et sociaux aussi divers que « les vieux », et qui – en même temps – est si facilement moulé dans un même groupe homogène (il est question ici de plusieurs générations, issues de contextes historiques et sociaux divers) (Rosenmayr, 1990 ; Pincus, 1992).
Cet article évoque non seulement la question de la représentation que les autres se font des « vieux » (perception extérieure), mais cette perspective sera également complétée par l’image que la population concernée se fait d’elle-même (auto-perception).
Enoutre, nous partons de l’hypothèse que les ageismes ont des caractéristiques liées aux identités sexuelles respectives, ne reflétant que partiellement les différences réelles perçues individuellement par les représentants des deux sexes. Trois dimensions du soi servent de structure :
l’identité de l’âge (âge subjectif),
la personnalité,
la compétence cognitive.
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MessageSujet: Re: Images sexuées de la viellesse   Images sexuées de la viellesse Icon_minitimeVen 28 Déc - 13:52

■ L’identité de l’âge : l’âge subjectif contre l’âge chronologique La première problématique réside déjà dans le fait que les personnes perçues comme vieilles ne se sentent pas comme telles ou ne souhaitent pas se sentir ainsi (Goldsmith, Heiens, 1992).
S’ajoute à cela que la définition de « jeune » et de « vieux » varie selon l’âge des personnes à définir et des personnes qui définissent. Des jeunes âgés de 14 à 24 ans interrogés en Suisse et en Autriche estiment que « la vieillesse » commence au début de la soixantaine. Si l’on pose la même question aux personnes de cette tranche d’âge (60 ans et plus), la limite de la vieillesse est repoussée toujours plus loin (Roux et al., 1996 ; Rosenmayr et al., 1996). Pour Seccombe et Ishii-Kuntz (1991) c’est le phénomène de « tendency to extend the aging boundary as themselves approach it [3] ». Un phénomène qui est donc bien connu dans la vie quotidienne.
La réponse à la question concrète de savoir s’ils se sentent « vieux », prouve clairement qu’avec l’augmentation de l’âge chronologique, la différence entre l’âge subjectivement ressenti et l’âge effectif devient toujours plus grande. Lors d’une interview, 338 personnes entre 65 et 95 ans (233 hommes et 105 femmes) devaient dire quel âge elles se donnaient (voir détails dans l’étude IDA in Perrig-Chiello et al,. 1996; Perrig-Chiello et al., 1999).
Le résultat montre un effet significatif de l’âge : plus les personnes sont âgées, plus elles ont tendance à se considérer plus jeunes que leur âge effectif.
Graphique 1
Identité de l’âge : effets de l’âge et de la différence sexuelle
De plus, il y a une différence significative entre l’auto-perception des femmes et celle des hommes : les femmes se voient beaucoup plus jeunes que les hommes. Selon les résultats d’une autre étude, ce processus semble se mettre en place déjà à l’âge moyen (Perrig-Chiello, Höpflinger, 2000). Lors de cette étude, on a demandé à des femmes et des hommes d’âge moyen (N = 269, âge moyen = 47,1 ans) le moment où, selon eux, la vieillesse commençait. Les femmes situent le passage vers la vieillesse beaucoup plus tard que les hommes (femmes = 75,79 ans; hommes = 72,64 ans). Ceci est toutefois en contradiction avec la perception extérieure : plusieurs études prouvent que les hommes et les femmes jeunes ainsi que les hommes âgés considèrent les femmes beaucoup plus vite vieilles qu’elles ne se considèrent elles-mêmes. Un fait qui s’applique beaucoup moins aux hommes âgés (Allensbacher Archiv, 1988).
Pourquoi donc les femmes sont-elles perçues comme vieilles beaucoup plus vite qu’elles ne se considèrent elles-mêmes ?
Et pourquoi les femmes repoussent-elles l’âge subjectif ? Voici une explication possible : le point de vue biologique prépondérant dans la société et dans la vie quotidienne situe le début de la vieillesse pour la femme au moment de la fin de sa fécondité.
Des publications médicales définissent souvent le début du vieillissement de la femme comme une expérience regrettable et déficitaire (Lauritzen, 1990). Contrairement à l’homme, la fin de la fécondité est assimilée à celle de la sexualité et de l’attirance.
Les manifestations physiques liées au vieillissement telles que les rides, les cheveux blancs, la prise de poids sont évaluées en fonction du sexe ( « double standard of aging », cf. Sontag, 1977; Fooken, 1987; Greer, 1991).
Cette attitude négative face à la femme vieillissante semble être de tradition. Plusieurs recherches scientifiques prouvent que depuis la nuit des temps et dans beaucoup de cultures, les vieilles femmes (pour autant qu’elles étaient considérées comme dignes d’intérêt) devaient affronter le dédain et les moqueries de leur entourage.
Jusque dans les années quatre-vingt, la recherche en sciences sociales et en médecine basait l’étude du vieillissement humain sur des standards masculins. Pour autant, lorsque les femmes âgées furent mentionnées, ceci passait par des présages extrêmement négatifs. Dans un livre de 600 pages très répandu sur Sexe et caractère (Weininger, 1920,18 éditions, traduit en 8 langues) l’auteur – en quelques lignes seulement consacrées aux femmes âgées – illustre parfaitement combien celles-ci étaient alors considérées comme absolument sans valeur. Selon lui, une femme est un récipient vide qui – dans sa jeunesse – doit être rempli par l’amour de l’homme et peut seulement ainsi faire éclater toute sa beauté. Cet amour cessant avec l’âge (à la fin de la fécondité et de la sexualité), la beauté s’effrite, le récipient se vide et devient inutile. Weininger souligne cette vision misogyne à coup de citations d’hommes célèbres, commençant par Aristote et finissant avec Schopenhauer. Est-il dès lors étonnant, au vu des préjugés de si vieille tradition envers la femme vieillissante, que même des féministes modernes reconnues, telles que Simone deBeauvoir, ont eu, ou ont, du mal à assumer leur propre vieillissement ?
« Un jour, je me suis dit : J’ai quarante ans ! Quand je me suis réveillée de cet étonnement, j’en avais cinquante. La stupeur qui me saisit alors ne s’est pas dissipée. […] Je comprends la Castiglione qui avait brisé tous les miroirs. […] Je déteste mon image : au-dessus des yeux, la casquette, les poches en-dessous.
[…] Mais moi, je vois mon ancienne tête où une vérole s’est mise dont je ne guérirai pas. » (de Beauvoir, 1961, pp. 505-506)
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MessageSujet: Re: Images sexuées de la viellesse   Images sexuées de la viellesse Icon_minitimeVen 28 Déc - 13:52

■ La personnalité En ce qui concerne le développement de la personnalité avec l’avancée en âge nous pouvons également nous référer à une série d’images figées. Il est significatif de voir que la définition de la vieillesse est caractérisée par une vision principalement négative soutenue par les jeunes autant que par les personnes âgées. Celui que notre société considère comme « vieux » doit s’attendre à rencontrer des attitudes négatives standardisées exprimées par toutes les catégories d’âges. Dans une étude conduite par Rosenmayr (Rosenmayr et al., 1996), des adultes d’âge moyen qualifiaient les personnes âgées de beaucoup plus conservatrices, compliquées, faibles et passives que celles-ci ne se considéraient elles-mêmes. Les personnes âgées partagent cet avis, pour autant qu’elles parlent « d’autres vieux », mais non en ce qui les concerne elles-mêmes : en revanche, en parlant d’elles-mêmes elles se qualifient de moins passives, moins compliquées etc. que leurs contemporains.
De nombreux livres psychiatriques citent les symptômes suivants comme signes fréquents d’un « vieillissement normal » : accentuation souvent caricaturale de traits de caractère (l’économe devient avare, le prudent devient méfiant voire paranoïde), manque de flexibilité intellectuelle et affective, fixation sur les habitudes, ainsi qu’égocentrisme (Spörri, 1970). La question se pose de savoir si de telles attitudes stéréotypées, peu différenciées etnégatives, touchent autant les femmes que les hommes. Lesvieilles femmes peuvent-elles être caractérisées ou se caractérisent-elles différemment que les hommes vieux ?
La réponse à ces questions montre bien que la réserve observée face aux « vieux » se transforme en hostilité ouverte, voire en profonde pitié pour les « vieilles femmes », et que cette attitude est traditionnelle. Plusieurs auteurs d’inspiration psychanalytique ont attribué aux vieilles femmes une régression au stade érotico-anal.
« Après avoir perdu leurs fonctions génitales, les femmes changent singulièrement de caractère. Elles deviennent querelleuses, cruelles et despotiques, mesquines et avares, adoptent des attitudes typiquement sadiques qui leur étaient auparavant étrangères…» (Freud, 1913).
Puisque les vieilles femmes ne seraient plus à même de jouir etdese réjouir, elles deviendraient « grincheuses, méchantes, menteuses, vantardes et bavardes » (Bauer, 1924). C’est encore bien pire pour les femmes célibataires : « La vieille fille est la femme qui n’a plus aucune chance de rencontrer l’homme qui la façonne … elle est d’autant plus méchante qu’elle avance dans son état de vieille fille » (Weininger, 1920). L’image de la vieille femme a souvent été associée aux domaines du pouvoir et ducontrôle.
Selon Fooken (1994), ces attitudes misogynes et agressives pourraient être interprétées comme le résultat d’un sentiment ambivalent (peur et admiration) du pouvoir obscur que détiendraient les vieilles femmes. La tradition voyait la vieille femme comme détentrice d’un savoir médical ancestral spécifique souvent issu de croyances populaires, et qu’elle a le pouvoir de transmettre aux générations futures. C’est ainsi que les vieilles femmes sont qualifiées de sorcières, voyantes, prophètes, sibylles, marieuses, sages-femmes, etc.
Même si la recherche moderne sur la vieillesse a dépassé le stade de telles affirmations trop généralistes, l’étude sur le développement de la personnalité liée au genre de l’individu reste assez rudimentaire. Déjà en 1931, Jung affirmait qu’une convergence des rôles liés à l’identité sexuelle se mettait en place lors du vieillissement, voire un renversement des rôles (cross-over), mais ce résultat d’observations cliniques est longtemps resté ignoré. Ce n’est qu’en 1968 que Neugarten et Gutmann évoquaient des conclusions empiriques. Ils décrivent le vieil homme comme quelqu’un ayant accepté ses besoins de dépendance et de soins alors que la vieille femme donne enfin libre cours à ses élans égocentriques, à ses besoins de dominer et à son agressivité.
Gutmann (1987) explique la thèse d’une féminisation structurelle du vieil homme par la perte de sa position professionnelle.
Le changement de la situation de vie (libération des contraintes de performances actives) conduirait à une féminisation dans plusieurs dimensions de la personnalité du vieil homme. La féminisation du vieil homme irait de pair avec la masculinisation de la vieille femme. Celle-ci adopterait non seulement des attitudes de plus en plus masculines (agressivité, ténacité, volonté imposée), mais son aspect extérieur se modifierait aussi (voix plus basse, moustache sur la lèvre supérieure, chevelure moins abondante).
L’étude interdisciplinaire sur la vieillesse IDA nous a permis de tester l’hypothèse du cross-over en examinant le développement longitudinal de structures de la personnalité de femmes et d’hommes (Perrig-Chiello et al., 1999). Lors de la première enquête, les personnes avaient en moyenne 45-50 ans et 70-75 ans lors de la deuxième enquête. Nous précisons que la majorité des femmes de cette cohorte avait eu une activité professionnelle à plein temps avant leur retraite et que la qualification de leur état de santé subjectif et de leur bien-être psychique ne présentaient aucune différence avec celle des hommes de cette cohorte (ceci en opposition avec beaucoup d’autres constats, voir Perrig-Chiello, Stähelin, 1996). Ces résultats présentent un profil d’altération qui est également en contradiction avec beaucoup de thèses antérieures sur le développement de la personnalité dans la deuxième moitié de vie.
DiffØrences l ge moyen et avancØ, liØes lidentitØ sexuelle Les résultats ne font nullement état d’un renversement des rôles liés à l’identité sexuelle, tel que décrit par Jung ou Gutmann (féminisation de l’homme, masculinisation de la femme). Notre cohorte se caractérise par les mêmes différences liées à l’identité sexuelle, à l’âge moyen et dans la vieillesse : comparées aux hommes, les femmes présentent des valeurs considérablement plus basses quant à leur agressivité spontanée ou réactive, et elles restent toujours moins placides.
DØveloppement de la personnalitØ entre l ge moyen et l ge avancØ Comparé à 1971, les femmes de l’étude IDA présentaient beaucoup moins de problèmes psycho-physiques à un âge avancé, c’est-à-dire en 1995. Elles étaient moins irritables, moins gênées, moins dépressives, moins névrosées et leurs valeurs d’agressivité réactive étaient considérablement plus élevées – ceci étant l’unique point qui correspond aux thèses, scientifiques et populaires, admises jusqu’alors. En revanche, chez les hommes, le besoin de dominer était loin d’avoir diminué, mais était au contraire – comme chez les femmes – en hausse significative. Leshommes ne présentaient aucun changement notable dans les autres dimensions de la personnalité.
Pour quelle raison ce groupe de femmes se différencie-t-il autant de l’image traditionnelle de la femme ? La science nous a appris que l’instrumentalité (la capacité de gérer activement sa vie, de persévérer et de réaliser ses propres objectifs) libère des ressources qui sont importantes pour la santé psycho-physique.
Des capacités expressives, quoique informellement appréciées, ne conduisent pas à une reconnaissance et à une appréciation sociale formelles, ce qui a une influence amoindrissante sur le sentiment de bien-être (ex. sentiment d’impuissance). Il est à supposer que les femmes de notre cohorte, lors des décennies d’activité professionnelle dans un environnement à dominance masculine, ont dû développer des qualités instrumentales (pour autant que celles-ci ne leur étaient pas déjà propres) leur permettant de s’affirmer dans le monde du travail.
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MessageSujet: Re: Images sexuées de la viellesse   Images sexuées de la viellesse Icon_minitimeVen 28 Déc - 13:52

■ La compétence cognitive Dans notre société, le vieillissement est non seulement associé àlaperte de la beauté et de l’efficacité physique, ainsi qu’à desdimensions négatives de la personnalités, mais également – etsurtout – à la perte de compétence cognitive. Des résultats de recherches fiables démontrent que les jeunes adultes anticipent une perte générale de la mémoire avec l’avancée enâge, et même qu’ils l’attendent avec un fatalisme résigné (Bouchard, Kwang See, 1993). Les personnes âgées elles-mêmes relativisent considérablement cette estimation négative.
Comme nous avons pu le prouver par l’étude IDA évoquée plus haut, 40 % des personnes de 65-70 ans pensent que leur mémoire n’a nullement diminué au cours des années (chez les plus de 80 ans, encore 25 % des personnes reconduisent cette affirmation).
Cette auto-perception principalement positive des personnes âgées est en contradiction évidente avec la représentation qu’elles se font de leurs contemporains : à la question de savoir comment elles évaluaient leur propre capacité de mémoire comparée àcelle de leurs contemporains, 61% des personnes de 65 ans jugeaient leur propre capacité de mémoire meilleure que celle de leurs contemporains. Plus les personnes avancent en âge, plus cet effet s’amplifie (Perrig-Chiello et al., 2000).
Toutefois, cette auto-perception positive n’est pas la même pour les hommes et pour les femmes. Les premières recherches à ce sujet ont montré que les femmes âgées sont plus craintives, plus discrètes, plus modestes dans l’évaluation de leur propre compétence cognitive. L’auto-évaluation des hommes âgés est plus positive que celle des femmes, même si leur efficacité objective n’est pas vraiment différente.
D’où provient cette image positive que les personnes âgées, surtout les hommes, ont de leur compétence cognitive ? Comment expliquer la si grande divergence entre cette auto-perception sipositive et une perception extérieure correspondante aussi négative ? Autant le dire tout de suite : cette perception extérieure négative provient de l’expérience quotidienne selon laquelle plusl’âge avance, plus la compétence cognitive diminue. Les travaux scientifiques des dernières décennies différencient et étayent cette hypothèse : contrairement aux suppositions initiales, l’intelligence fluide aussi bien que l’intelligence cristalline subissent des pertes liées à l’âge (Perrig et al.,1996). Si nous nous basions sur la théorie de la Self-efficacy de Bandura (1989) selon laquelle l’auto-évaluation de compétences constituerait une construction sociale, toutes les personnes devraient de plus en plus souffrir d’un manque toujours croissant d’auto-estimation positive. Comme il vient d’être dit : il n’en est rien.
Malgré la perception extérieure négative de leurs structures de personnalité et leur compétence cognitive, la plupart des personnes âgées semblent réussir à maintenir leur auto-perception habituelle. Dans ce contexte, Brandstädter et Greve (1992) ont décrit plusieurs processus de base, soit des mécanismes d’immunisation destinés à assurer une identité positive et à surmonter des problèmes d’auto-estimation. C’est ainsi que les mécanismes d’immunisation focalisant les données éliminent, discréditent ou qualifient d’irrecevables des informations menaçantes ou péjoratives. En outre, il est possible d’observer des tendances d’immunisation conceptuelle, selon lesquelles les personnes âgées contrebalancent leurs pertes d’efficacité supposées ou constatées par leur grande expérience de la vie. Il semble cependant que les hommes âgés parviennent mieux que les femmes âgées à activer les mécanismes propres à améliorer l’auto-estimation de soi.
Il est possible d’attribuer le manque de positivité des femmes quant à leur compétence cognitive à leur socialisation spécifique, à leur identité sexuelle et à leur expérience quotidienne. Leurs expériences biographiques ne leurs permettent pas de considérer l’efficacité cognitive comme un défi positif. Ce n’est pas seulement la socialisation spécifique de son identité sexuelle qui a une influence négative sur l’auto-évaluation cognitive de la femme vieillissante, mais aussi l’expérience quotidienne de la manière dont les autres les approchent et les traitent. C’est ainsi que la chance, pour une vieille femme, d’être considérée comme « sage » est pratiquement inexistante. La sagesse, résultat d’une combinaison entre des compétences cognitives et la maturité émotionnelle, est – comme le montrent plusieurs recherches – mise en relation avec la vieillesse par les vieux comme par les jeunes, par les hommes comme par les femmes, mais elle est surtout liée à la vieillesse masculine (Reinmann-Rothmeier, Mandl, 1995). Comme Orwoll et Perlmutter (1990) le prouvent, les jugements sur quelle personne peut être considérée comme « sage » ou non, dépendent fortement de stéréotypes sociaux.
Iln’est, dès lors, pas étonnant qu’une société qui – jusqu’à nos jours – offre encore trop peu de chances aux femmes de se distinguer au niveau scolaire, professionnel ou dans les services publics est peu à même, ne serait-ce que de prendre acte de leur présence, et encore moins de leur permettre d’apparaître comme « sages ».
L’image négative de la compétence cognitive féminine n’existe pas seulement dans la vie quotidienne. Même la science peut se référer à une longue tradition discriminatoire. Nous aimerions nous référer ici à Weininger, déjà évoqué plus haut : « Si une créature telle que la femme manque de capacité de compréhension, il lui manque automatiquement aussi la capacité de jugement. […] Il n’y a pas de génie féminin, cela n’a jamais existé et ne sera jamais. […] Aucune femme ne s’intéressera jamais à la science quoiqu’elle prétende vis-à-vis d’elle-même ou vis-à-vis de tant d’hommes précieux » (Weininger, 1920).
De telles déviations « scientifiques » ne sont pas seulement des reliquats de temps anciens. Même dans des publications actuelles et renommées nous pouvons rencontrer occasionnellement des opinions ouvertement misogynes qui – sous couverture d’objectivité scientifique – perpétuent l’image déjà si négative dela femme âgée. Comme exemple, citons un article sur « The oldest old » paru en 1995 dans le Scientific American (Perls, 1995). Sur la base de données empiriques on évoque ici un gender cross-over [4] pour les plus de 80 ans quant à leur compétence cognitive. Selon l’auteur, jusqu’à cet âge, les femmes seraient à égalité avec les hommes dans leur compétence cognitive objective, mais l’âge avançant, cela changerait de manière dramatique en défaveur des femmes.
« Surprisingly, as a group, men older than 90 generally have better mental functions than do their female peers. Women, it seems, tend to live with their dementia rather than to die from it. In consequence, very old females on average retain less of their mental abilities than do men of the same age » [5] (Perls, 1995).
Si l’on examine les résultats, cette affirmation semble s’avérer correcte. Toutefois, il ne s’agit là que d’une demi-vérité. Ce que l’article tait volontairement est l’ampleur de la cohorte, ainsi que sa variation. Des données démographiques nous révèlent que laproportion hommes-femmes chez les plus de 90 ans en Suisse, par exemple, est de 1 à 8 (un fait qui vaut pour la plupart des pays industrialisés). Compte tenu de cette réalité, les données évoquées ne nous étonnent guère. Les hommes de plus de 90 ans constituent un groupe hautement sélectif (selective survival group ), alors que le groupe des femmes présente une grande variation.
■ Conclusion Cet aperçu a montré que beaucoup d’images négatives de la vieillesse persistent dans notre société, images qui sont perpétuées et partagées par les jeunes autant que par les personnes âgées. La supposition selon laquelle le soi d’un individu est formé par l’identification à l’image qu’il représente pour la société n’est que très partiellement juste car les personnes âgées ne souffrent pas de problèmes d’identité croissants, comme on pourrait le supposer. Cette perception négative extérieure est relativisée par la mise en place de mécanismes adaptateurs et protecteurs qui maintiennent une auto-estimation positive et ainsi le bien-être de l’individu. En outre, il est devenu évident que les femmes âgées sont beaucoup plus touchées par les ageismes que les hommes. Voici au moins deux explications :
l’image négative de la vieille femme reflète l’attitude
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MessageSujet: Re: Images sexuées de la viellesse   Images sexuées de la viellesse Icon_minitimeVen 28 Déc - 13:53

l’image négative de la vieille femme reflète l’attitude misogyne existante encore dans notre société – image non dissimulée et puissante car les variables modératrices (telles que beauté, attirance sexuelle, rôle actif de mère, etc.) ne s’appliquent pas aux femmes âgées (Höpflinger, 1994) ;
les femmes âgées constituent une majorité dans notre société (« féminisation de la vieillesse »), mais cette majorité est muette, à peine présente dans l’esprit des gens. La nature de leur socialisation leur a appris qu’elles n’ont pas leur place dans la conscience publique. Du fait qu’elles ne se remarquaient ou ne se remarquent pas en public, elles sont à peine perçues. Pour les « autres » elles forment un groupe homogène et anonyme. Un groupe qui constitue, dès lors, une excellente zone de projection pour toutes les angoisses et les agressivités de notre société. Si malgré tout, certaines femmes âgées réussissent parfois à attirer l’attention, leur comportement ne fait que confirmer exactement le jugement que l’on a toujours porté sur elles (qu’elles sont querelleuses, masculines, etc.).
Tous ces faits ne devraient en aucun cas conduire à une vision paralysante et larmoyante de « la vieillesse ». Ils devraient plutôt avoir pour effet de rendre vigilant, de faire sortir les personnes âgées de l’ombre de la fatalité et le plus tôt sera le mieux, car le destin de la vieillesse est entre nos mains.
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MessageSujet: Re: Images sexuées de la viellesse   Images sexuées de la viellesse Icon_minitimeVen 28 Déc - 15:37

Comme c'est curieux que tu soulèves ce sujet aujourd'hui. Figures toi que je suis en plein dilemne (désarroi serait peut-être trop fort). Ma belle-mère qui a 85 ans au mois de janvier et est atteinte de Parkinson a eu un malaise chez elle la semaine dernière, elle habite encore dans son appartement, nous y allons tous les jours mais elle est restée au sol pas loin d'une heure (c'st très long) avant que mon mari n'arrive pour sa visite journalière. Depuis elle est mal, le médecin met cela sur le dos de sa maladie et de son âge, c'est sans doute vrai, mais comment faire ? nous l'avons prise à la maison car ce sera difficile pour elle seule.
Je te parle de dilemme car, il est vrai, comme je crois l'avoir compris plus haut dans ton article que la vieillesse et la maladie nous renvoient à un futur plus ou moins proche et je me surprend à espérer que ma belle mère retourne vite chez elle .... (de toute façon elle ne sera pas chez moi définitivement car elle ne l'accepterait pas non plus)
tous les gestes que je fais pour elle me demandent un effort, je prends sur moi .. suis-je égoïste ? Il est vrai que la vieillesse l'a fragilisée, mais quand elle était au meilleur de sa forme, elle n'était pas gentille avec moi, et je n'arrive pas à oublier ce qu'elle a été, je pense que ce que je fais pour elle est fait par amour de mon mari qui aurait été le premier à accueillir ma mère si le besoin s'en était fait sentir.
Quoi penser ?...
Bisous mon petit Clay
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MessageSujet: Re: Images sexuées de la viellesse   Images sexuées de la viellesse Icon_minitimeVen 28 Déc - 23:54

mdr ma danie, je fais un dossier sur l'image de la vieillesse dans notre société, et comme à la fac, on ne veut pas nous laisser copier l'article, j'ai trouvé un subterfuge pour l'avoir !
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MessageSujet: Re: Images sexuées de la viellesse   Images sexuées de la viellesse Icon_minitimeSam 29 Déc - 14:52

Danie je te comprends car ça doit pas être facile. J'ai fait des soins à domicile et une personne faisait du parkinson et de l'alzheimer. C'était terrible!

J'espère que losque je deviendrai moins autonome, que le Bon dieu viendra me chercher ca ravec tout ce qu'on entend qui se passe dans bien des centres d'hébergement pour personnes âgées, ça me fait peur!

Je ne veux pas qu'on me lave les fesses, mes prothèses, porter une couche...etc. No way! Je compatis avec ceux qui doivent subir tout ça mais moi je prie pour ne pas devoir endurer ça. Je veux mourir avant.
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MessageSujet: Re: Images sexuées de la viellesse   Images sexuées de la viellesse Icon_minitimeSam 29 Déc - 14:58

Je suis comme toi, pourvu que je reste en forme longtemps !!! je ne voudrais pas non plus être à la charge de qui que ce soit !!!
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MessageSujet: Re: Images sexuées de la viellesse   Images sexuées de la viellesse Icon_minitimeMar 8 Jan - 1:10

en résumé, ne pas vouloir devenir un légume ! et donc mesdames et messieurs, faites du sport et bougez à tout âge !
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